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 sociologie(lexique2)

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assmae

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MessageSujet: sociologie(lexique2)   sociologie(lexique2) Icon_minitimeLun 8 Oct - 17:21

Capital symbolique
Définition 1.
« magie sociale qui transforme en qualités de la personne ou de la lignée, les richesses socialement accumulées. » (Pinçon, Pinçon-Charlot, 2002, p. 141)
Définition 2. « ensemble des rituels (comme l’étiquette ou le protocole) liés à l’honneur et à la reconnaissance. Il est le crédit et l’autorité que confèrent à un agent la reconnaissance et la possession des trois autres formes de capital (économique, culturel et social). » (Bonnewitz, 2002, « Glossaire spécifique », p. 93)
Définition 3 (capital symbolique, charisme et magie). « Un des effets de la violence symbolique est la transfiguration des relations de domination et de soumission en relations affectives, la transformation du pouvoir en charisme ou en charme propre à susciter un enchantement affectif (par exemple dans les relations entre patrons et secrétaires). [...] L’alchimie symbolique, telle que je viens de la décrire, produit, au profit de celui qui accomplit les actes d’euphémisation, de transfiguration, de mise en forme, un capital de reconnaissance qui lui permet d’exercer des effets symboliques. C’est ce que j’appelle le capital symbolique, conférant ainsi un sens rigoureux à ce que Max Weber désignait du mot de charisme, concept purement descriptif, qu’il donnait explicitement - au début du chapitre sur la religion de Wirtschaft und Gesellschaft - pour un équivalent de ce que l’école durkheimienne appelait la mana. Le capital symbolique est une propriété quelconque, force physique, richesse, valeur guerrière, qui, perçue par des agents sociaux dotés des catégories de perception et d’appréciation permettent de la percevoir, de la connaître et de la reconnaître, devient efficiente symboliquement, telle une véritable force magique : une propriété qui, parce qu’elle répond à des « attentes collectives », socialement constituées, à des croyances, exerce une sorte d’action à distance, sans contact physique. On donne un ordre et il est obéi : c’est un acte quasi magique. » (Bourdieu, 1994, p. 187)
Exemples de capital symbolique. La place essentielle de l’Etat. « Comme le sorcier mobilise tout le capital de croyance accumulé par le fonctionnement de l’univers magique, le président de la République qui signe un arrêté de nomination ou le médecin qui signe un certificat (de maladie, d’invalidité, etc.) mobilisent un capital symbolique accumulé dans et par tout le réseau de relations de reconnaissance qui sont constitutives de l’univers bureaucratique. Qui certifie la validité du certificat ? Celui qui a signé le titre donnant licence de certifier. Mais qui certifie à son tour ? On est entraîné dans une régression à l’infini au terme de laquelle « il faut s’arrêter » et l’on peut, à la façon des théologiens, choisir de donner le nom d’Etat au dernier (ou au premier) maillon de la longue chaîne des actes officiels de consécration. C’est lui qui, agissant à la façon d’une banque de capital symbolique, garantit tous les actes d’autorité, actes, à la fois arbitraires et méconnus comme tels, d’« imposture légitime », comme dit Austin : le président de la République est quelqu'un qui se prend pour le président de la République, mais qui, à la différence du fou qui se prend pour Napoléon, est reconnu comme fondé à le faire. » (Bourdieu, 1994, p. 122)
Exemple de capital symbolique : celui de Louis XIV. « Le capital symbolique qui fait qu’on s’incline devant Louis XIV, qu’on lui fait la cour, qu’il peut donner des ordres et que ces ordres sont obéis, qu’il peut déclasser, dégrader, consacrer, etc., n’existe que dans la mesure où toutes les petites différences, les marques de distinction subtiles dans l’étiquette et les rangs, dans les pratiques et dans le vêtement, qui font la vie de cour, sont perçues par des gens qui connaissent et reconnaissent pratiquement (ils l’ont incorporé) un principe de différenciation qui leur permet de reconnaître toutes ces différences et de leur accorder valeur [...]. Le capital symbolique est un capital à base cognitive, qui repose sur la connaissance et la reconnaissance. » (Bourdieu, 1994, p. 161)
Exemple de capital symbolique : dans le monde de l’art. « Le capital de l’artiste est un capital symbolique [...]. Ce capital symbolique de reconnaissance [...] suppose la croyance des gens engagés dans le champ. C’est ce qu’a bien montré Duchamp qui [...] a fait de véritables expérimentations sociologiques. En exposant un urinoir dans un musée, il a mis en évidence l’effet de constitution qu’opère la consécration par un lieu consacré, et les conditions sociales de l’apparition de cet effet. Toutes les conditions ne se réduisent pas à celles-là, mais il fallait que cet acte soit accompli par lui, c'est-à-dire par un peintre reconnu comme peintre par d’autres peintres ou d’autres agents du monde de l’art ayant le pouvoir de dire qui est peintre, il fallait qu’il soit dans un musée qui le reconnaissait comme peintre et qui avait le pouvoir de reconnaître son acte comme un acte artistique, il fallait que le milieu artistique soit prêt à reconnaître ce type de mise en question de sa reconnaissance. [...] Il faudrait encore redire à propos du capital symbolique de l’écrivain ou de l’artiste, à propos du fétichisme du nom de l’auteur et de l’effet magique de la signature, tout ce qui a été dit à propos du capital symbolique tel qu’il fonctionne dans d’autres univers : en tant que percipi, il repose sur la croyance, c'est-à-dire sur les catégories de perception et d’appréciation qui sont en vigueur dans le champ. » (Bourdieu, 1994, pp. 198-199)

Carrière
Définition.
« Terme du langage courant utilisé pour désigner les différentes étapes de la vie professionnelle. La constitution de biographies, l'analyse longitudinale de trajectoires visent à dépasser l'étude synchronique des situations de travail pour saisir leur déroulement temporel. Utilisé par le courant interactionniste, le concept s'élargit au-delà de sa sphère habituelle. Il s'agit alors de construire des modèles séquentiels de passages d'une position à une autre, de considérer l'histoire des individus comme une série d'engagements envers les normes et les institutions, impliquant des changements de comportements et d'opinions. On peut alors parler, comme le fait [Howard] Becker, de carrières de déviants ou de délinquants. » (Ferréol, 1995, article « Carrière », p. 15)

Champ
Définition.
« Pour Bourdieu, une société est constituée d'une pluralité de champs (champ économique, champ culturel, champ politique, etc.), c'est-à-dire d'espaces autonomes structurés par des rapports de domination et des enjeux spécifiques, irréductibles par rapport à ceux des autres champs (un P.D.G. ne court pas après les mêmes enjeux qu'un homme politique ou qu'un artiste). » (Colloque PB, 2003)
Explication de Bourdieu. « Les champs sont des microcosmes, des petits mondes sociaux qui existent à l’intérieur du macrocosme social. Un exemple, c’est le champ scientifique. C’est un univers social qui a ses lois : il y a les dominants et les dominés, il y a une distribution inégale de capital, etc. De même, il y a le champ artistique, le champ juridique, le champ universitaire... Chacun de ces champs a des propriétés particulières. Et, en même temps, il existe des propriétés générales des champs. Disons que l’on peut, à propos de tout champ, poser la même batterie de questions générales : A quoi joue-t-on dans ce champ ? Quel est l’enjeu ? Quels sont les atouts qu’il faut avoir pour gagner dans ce jeu ? Quelle est la structure de la distribution des atouts ?... Tout cela, on ne le sait pas a priori. Il faut, à chaque fois, étudier, observer. Mais on n’est pas non plus désarmé : puisque l’on a des questions et que l’on sait un peu comment cela se passe dans d’autres champs, on peut comprendre très vite. Par exemple, il m’arrive très souvent, quand je commence une enquête, d’avoir très vite un système d’interrogations qui me permet d’être à la hauteur des personnes que j’interroge, qui peuvent croire que je connais très bien leur univers parce que, en mettant en jeu mon modèle comme système de questions, je peux poser des interrogations qui ne sont pas ridicules. » (Bourdieu, 2001, citation orale mise sous une forme écrite par mes soins)
Explication de Philippe Corcuff. « [· Il existe différents types de champs :] La société est constituée chez Bourdieu par une variété de champs sociaux autonomes : champ économique, mais aussi champ politique, champ technocratique, champ journalistique, champ intellectuel, champ religieux, etc. [· Définition du champ :] Un champ, c'est une sphère de la vie sociale qui s'est progressivement autonomisée à travers l'histoire autour de relations sociales, d'enjeux, de ressources et de rythmes temporels propres, différents de ceux des autres champs. Les gens ne courent ainsi pas pour les mêmes raisons dans le champ économique, dans le champ politique, dans le champ artistique, dans le champ sportif ou dans le champ religieux. [· Les rapports de domination au sein des champs :] Chaque champ est structuré par des rapports de domination, des luttes entre dominants et dominés. [...] [· L'importance du champ économique :] Tous les champs n'ont pas le même poids dans une formation sociale, et Bourdieu rappelle souvent l'importance du champ économique. » Par exemple, le poids actuel du champ économique (la marchandisation du monde) a un effet asservissant sur les autres champs (par exemple le champ journalistique) : « les progrès de la marchandisation peuvent réduire le degré d'autonomie d'un champ (ou de secteurs d'un champ) par rapport au champ économique (c'est aujourd'hui le cas dans le champ journalistique, avec la concentration économique croissante des médias) » (Corcuff, 2004)
Une métaphore sportive. « Bourdieu a beaucoup pris les métaphores sportives dans certains de ses ouvrages pour illustrer le concept de champ. Un champ social, c'est comme un champ de jeu. C'est-à-dire : il y a des agents qui sont dotés de ressources spécifiques, qui s’affrontent pied à pied et âprement pour s’approprier les positions favorables. [...] Les nouveaux venus, qui sont nécessairement dominés par ceux qui sont les plus anciennement installés dans le champ de jeu, doivent absolument inventer un jeu en tout point dissemblable à celui qui domine pour essayer de s’y faire une place. De plus, le sens de l’anticipation et du placement - qui est évidemment particulièrement parlant dans l’affrontement sportif - est transposable dans un champ intellectuel, pictural, artistique ou politique. » (Pociello, 2006)

Chicago (école de)
Il existe une « école de Chicago » des sociologues et une « école de Chicago » des économistes.
L’école de Chicago en sociologie
L’école de Chicago est « une vaste entreprise de recherche assez diversifiée, impliquant au moins quatre générations successives de chercheurs depuis le début du [XXe] siècle [Les thèmes abordés par cette école :] dans des domaines comme l’écologie urbaine, les relations interethniques, les problèmes de la délinquance et ultérieurement la sociologie du travail. Si cette tradition, [La méthodologie :] qui met entre autres l’accent sur le travail de terrain et l’observation directe, s’est perpétuée jusqu’à nos jours, elle a surtout fleuri entre les deux guerres mondiales, époque de grands bouleversements marquée par les tensions ethniques créées par l’immigration externe et interne - dont celle des Noirs du Sud vers les villes du Nord-Est -, par la vague d’activités illégales liée à la prohibition entre 1919 et 1933, puis par la grande dépression de 1929 et la montée de l’interventionnisme de l’Etat fédéral à l’occasion du New Deal. // [Le terrain d’études :] Les sociologues de cette tradition ont en commun d’avoir travaillé sur le territoire de la ville de Chicago, d’avoir étudié et pénétré un milieu ou une communauté étrangère ou familière, d’avoir souvent un point de vue proche de celui des travailleurs sociaux, d’avoir su mêler des documents déjà élaborés (rapports, cartographie) et leurs propres observations directes, et enfin d’avoir élaboré à partir de ces données des comptes rendus très organisés dont un grand nombre furent publiés par les presses de l’université de Chicago. [Quelques grands auteurs :] Cette période fut marquée par le tutorat intellectuel et pratique de Robert Park (1864-1944) et par l’élaboration d’une série de monographies s’échelonnant de 1919 à 1945, depuis The Polish Peasant (1919), de W. I. Thomas (1863-1947) et F. Znaniecki, jusqu’à Black Metropolis (1945), de St. Clair Drake et H. R. Cayton. » (Peretz, 1995, p. 16)
L’école de Chicago en économie
« L’économiste Milton Friedman est, avec Friedrich von Hayek, un des piliers de l’école de Chicago. A partir des années 1960, les « Chicago boys » ont diffusé les idées néolibérales à travers le monde, des Etats-Unis de Ronald Reagan au Royaume-Uni de Mme Margaret Thatcher, en passant par le Chili de M. Augusto Pinochet. Le livre de référence du professeur Friedman est Capitalisme et liberté (Robert Laffont, Paris, 1971). » (note de la rédaction du Monde diplomatique à l’article de Galbraith, 1985)
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